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Pierre-Alexandre Darracq (1855-1931), ingénieur et entrepreneur français.
Darracq est une grande marque de voitures qui a laissé une empreinte durable dans le patrimoine automobile européen. Elle est étroitement associée aux débuts des voitures Opel (licence de moteur), ancêtre de l’Alfa Romeo, puis deviendra Talbot en France et en Grande-Bretagne jusqu’en 1959.
Tout commence avec un homme d’affaire visionnaire. Parcours d’un ingénieur entrepreneur, sa biographie est à lire ici.
Usines de fabrication d’automobiles Darracq à Suresnes, au 33 quai de Suresnes, France.
La société Les Automobiles Darracq S.A est fondée en 1896 par Alexandre Darracq à Suresnes.
Elle marqua son époque par ses records (record de vitesse à 198 km/h atteint en 1905) et sa dimension populaire, avec la vraie première démocratisation de la voiture par son modèle de 1901, simple, léger, fiable et économique.
De France, elle s’étendit à toute l’Europe : en Grande Bretagne, elle rachète Talbot en 1919, et se vendra jusqu’en 1959 dans ce pays (cf. le film « Geneviève » de 1953, où une voiture Darracq est le personnage principal), en Italie ou elle est a l’origine de la société italienne Alfa Romeo, en Allemagne ou les frères Opel débutent avec une licence Darracq.
Darracq 1900 5ch sous licence de fabrication de la "Léon Bollée" 5cv
La première automobile à propulsion électrique sera exposée au salon de Paris en 1896 sous la marque PERFECTA. Ce premier modèle est un coupé à traction électrique, quadricycle Léon Bollée, qui ne dépassera pas 15 km/h et une autonomie de quatre heures. Trop faible pour l’utilisation quotidienne, les commandes ne suivront pas.
En 1897 Alexandre Darracq produit un tricycle électrique, la triplette Darracq-Gladiator capable de parcourir 10 km en 9’45 à la vitesse déjà remarquable de plus de 60 km/h (le premier record de vitesse automobile enregistré l’année suivante sera de 63,15 km/h par le véhicule électrique Duc de Jeantaud).
Darracq se tourne vers le moteur à explosion avec le mono-cylindre « Dion-Bouton » et testera celui-ci sur plusieurs sortes de cycles afin de les motoriser. Pas concluant.
Il acquiert ensuite la licence de fabrication de la « Léon Bollée » 5cv. Sans plus de succès.
Darracq 1901 Type C
Audace et inventivité. Malgré tous les échecs précédents, l’usine va sortir une automobile de sa propre conception et fabrication.
La Darracq type C est un Runabout, c’est-à-dire un véhicule destiné à la promenade (run about = courir autour) mu par un cheval ou un moteur. Vers les années 1930, sous l’influence américaine, ce terme s’est appliqué aux canots automobiles de course ou de plaisance à moteur intérieur fixe (par opposition à hors-bord) .
Mue par un mono-cylindre vertical de 785 cm3, avec transmission par arbre à came. Le passage à vitesses est sous le volant. Le prix sera compétitif grâce à l’utilisation d’une tôle d’acier emboutie, moins chère. C’est la première démocratisation de la voiture par son modèle simple, léger, fiable et économique.
La conception aboutie est un premier grand succès qui place la marque Darracq en capacité de compétition sur le marché. Ils en sortiront 1 200 exemplaires, un vrai best-seller pour l’époque.
Opel-Darracq, le premier modèle automobile d'Opel. Le châssis Darracq est français, les carrosseries allemandes avec un moteur 2 cylindres.
Adam Opel, société allemande, acquière la licence de fabrication des mono-cylindres pour l’Allemagne. Elles seront commercialisées sous le nom Opel-Darracq. Opel importe les châssis français, utilise des carrosseries allemandes avec un moteur 2 cylindres.
Leon Bollee Tricar
L’entreprise acquiert la licence de fabrication du moteur Léon Bollée 5 CV avec changement de vitesses à colonne qui équipera toutes les automobiles de la société jusqu’à la fin de 1910.
Darracq s’attaque aux records de vitesse et participe à des compétitions.
Darracq produit 10 % de la production automobile française.
Darracq s’attaque aux records de vitesse et participe à des compétitions, l’objectif étant publicitaire. Il obtient deux records absolus de vitesse en 1904 et 1905, et gagne la coupe Vanderbilt aux États-Unis les mêmes années. Ces victoires apportent une grande renommée à l’entreprise qui, peu après, réalisera une expansion majeure en s’associant à des entreprises internationales comme Talbot au Royaume-Uni, Opel en Allemagne, Alfa Romeo en Italie et Vitoria au pays basque.
Le 21 juillet 1904 à Ostende en Belgique, Paul Baras sur une Darrracq V8 atteint 163,636 km/h, sur 1 mile, puis les 168,224 km/h le 13 novembre sur la Darracq Gordon Bennett.
Trois Darracq 85 ch participent aux éliminatoires français de la coupe Gordon Bennett sur le circuit d’Auvergne en juin 1905. Les voitures sont les plus légères de la compétition du fait de l’absence de différentiel.
Le 30 décembre 1905, entre Salon-de-Provence et Arles, Victor Hémery atteint les 174.757 km/h sur Darracq V8 Special de 200 chevaux.
Le 23 janvier 1906, Victor Hémery est chronométré à 185.567 km/h. Fin janvier la voiture atteint les 197 km/h au Meeting de Floride.
Ouverture du capital aux investisseurs anglais, dont Rover. Alexandre DARRACQ Limited.
Dès 1905, l’entreprise prend de l’expansion en créant des succursales dans toute l’Europe. Au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie.
Ouverture du capital aux investisseurs anglais, dont Rover. La Société Anonyme Darracq devient Alexandre DARRACQ Ltd.
Darracq fabriquera également des moteurs d’avions.
Darracq, marque Française, deviendra la célèbre Alfa une fois revendue aux Italiens.
Cette année-là se crée à Naples la Società Italiana Automobili Darracq. S’y assembleront des automobiles avec des composants en provenance de France. Ils fabriqueront de petites voitures bicylindres 8-10 HP, puis des 4 cylindres 14-16 HP. Mais la distance étant trop importante avec la France, l’usine est déplacée au Nord (Portello) en périphérie de Milan. Les ventes sont cependant très réduites, la production pénible, les modèles peu adaptés aux routes transalpines. Darracq vend ses parts à des industriels Lombards, la marque en Italie devient société Anonyma Lombarda de Fabbrica di Automobili.
C’est le début de la marque ALFA, qui deviendra Alfa Romeo en 1918 avec Nicola Roméo.
Darracq est en plaine expansion européenne. La filiale espagnole est crée en 1907 avec un capital de 1.000.000 pesetas.]
Cette année-là est créée la succursale Darracq en Espagne, à Vitoria : Sociedad Anonima Espanola de Automoviles Darracq.